The Antler King

Plus de dix ans déjà qu’Esther Lybeert et Maarten Flamand font de la musique sous la bannière de « The Antler King ». Il y a onze ans, ils ont conquis une place unique sur la scène musicale belge avec leur premier opus éponyme et, l’année dernière, avec « Dances », ils ont ajouté un quatrième disque à leur discographie, modeste, certes, mais néanmoins impressionnante. Cet album exprime l’essence même de The Antler King : les genres s’y courtisent dans un genre de parade amoureuse et l’expérimentation s’y affranchit de toutes les chaînes sans jamais devenir inécoutable. C’est CocoRosie à la rencontre du psychédélisme, Prince à la rencontre de Madou. Ou encore Connan Mockasin à la rencontre de Mount Kimbie. Bref, c’est un univers musical à 360 degrés.

Depuis leurs débuts musicaux, Esther et Maarten ne respectent qu’une seule règle : « il n’y a pas de règles ». Lors de la genèse de « Dances », le duo entendait, à l’origine, créer un disque aux sonorités encore un peu différentes et qui mettaient en avant d’autres influences. Un album plus léger. Dansant. Si les premières chansons allaient clairement dans le sens de cette idée initiale, le sort s’est toutefois acharné sur eux. Dans leur entourage proche, ils ont dû faire face à la maladie et à des pertes douloureuses, autant d’événements de nature à affecter tout processus créatif. Le résultat est donc un disque dont la face A swingue sur la piste de danse tandis que la face B ralentit doucement le rythme jusqu’au slow final. Il s’agit avant tout d’un disque sans compromis, honnête, sans concession et débordant d’inspiration.